Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/9

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« J’avoue, mon fils, que j’ai toujours envisagé votre mariage avec votre cousine comme le nœud de notre bonheur domestique, et la consolation de mes vieux jours. Vous avez été attachés l’un à l’autre depuis votre première enfance ; vous avez étudié ensemble, vous paraissez même vous convenir entièrement de caractère et de goûts ; mais l’expérience de l’homme est si aveugle, que ce qui me parait le plus propre à seconder mon projet, peut l’avoir entièrement détruit. Peut-être la regardez-vous comme votre sœur, sans désirer qu’elle devienne votre femme. Il est également possible que vous ressentiez de