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Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/97

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Henri, mes funestes machinations t’ont-elles aussi privé de la vie ? J’ai déjà immolé deux victimes ; d’autres attendent leur destinée : mais toi, Clerval, mon ami, mon bienfaiteur… ».

Les forces humaines ne peuvent supporter long-temps les souffrances cruelles auxquelles je fus en proie. On m’emporta de la chambre dans de fortes convulsions.

Une fièvre succéda à cet état terrible. Je fus deux mois au bord du tombeau : mon délire, comme on me l’apprit ensuite, était effrayant ; je m’appelais le meurtrier de Guillaume, de Justine et de Clerval. Tantôt je priais ceux qui me gardaient de m’aider à détruire le démon, qui était la cause de mon