Cette page a été validée par deux contributeurs.
Ô ces veillées d’aveugles contant et écoutant des histoires de clarté !
Je les vois… C’est dans une longue salle basse où il n’y a pas de lampe sur la table, ni de feu dans la cheminée. Contre les murs il y a des bancs d’école sur lesquels les aveugles sont assis. Il est des femmes, parmi eux, à qui des enfants et des hommes serrent doucement la main ; celles-là écoutent avidement celui qui cause et elles voient de l’amour dans la profondeur des mots.
Une voix frêle questionne :
— Maman, qu’est-ce que c’est que le soleil ?
Et ceux qui ne savent pas, rêvent…
Ils sont là, les aveugles de partout, ils sont entre eux et ils ont confiance.
Des doigts que l’adresse et l’habi-