Aller au contenu

Page:Sicard - La Mort des Yeux, 1907.djvu/170

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Des fleurs sont couchées sur le drap ; le parfum des violettes s’enlise dans l’air lourd.

Je touche les perles d’une couronne et je rencontre la main de Resey, la petite main froide sur laquelle j’appuie ma pensée et mes yeux.

Je m’agenouille en gardant la main qui se laisse aller. Je pleure…

Dans un coin deux voix de femmes parlent bas. Des mots se choquent, doucement, comme des feuilles séchées qui se brisent.

— Pauvre petite… elle n’avait que vingt ans… hier, elle pensait à une robe qu’elle devait mettre dimanche…

Je suis abîmé. Je compte combien je vais être seul !

— Laissez-moi un moment encore…

Maintenant on a fermé les volets