Page:Sicard - La Mort des Yeux, 1907.djvu/171

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tout à fait et la rue et la lumière blotties contre eux doivent aussi avoir des sanglots.

J’écoute tout ce que je ne vois pas… J’écoute la lampe, j’écoute l’eau de la pierre enchâssée dans l’or de la bague restée au doigt de mon amie, j’écoute les visages dans l’ombre, j’écoute les glaces couvertes, j’écoute ma douleur !

— M’entends-tu ?

Je ne sais si tu es morte, tu es une aveugle à présent et nous nous cherchons !

M’entends-tu ?

Comme tu as les yeux fermés !

Reconnais-moi ! Je suis de la vie dans tes cheveux ! Ils bougent tes cheveux… Sont-ce mes mains qui les