Page:Sicard - La Mort des Yeux, 1907.djvu/178

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nuit fiévreuse de la Clinique, à l’horreur des gestes…

Il est venu aussi l’infirmière douce qui me lisait mes lettres, et les malades, mes frères de Béthusy, dont quelques-uns comme moi n’étaient pas guéris.

Puis la marche des souvenirs s’est arrêtée brusquement. Il y avait une barrière qui semblait ne pouvoir être franchie. Le reste du passé est devenu, à force de se joindre contre l’obstacle, une multitude douloureuse de ne pouvoir s’écouler.

J’ai ouvert la porte, la porte la plus dérobée de la cité que je suis et il s’est abattu sur mon cœur l’armée à demi détruite, l’armée des fuyards de ma vie.

Elle est là, réfugiée un moment,