Page:Sicard - La Mort des Yeux, 1907.djvu/22

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les reins fatigués d’un excès de lit…, je vais tâcher d’oublier près des autres un peu de moi-même.

Qui vais-je rencontrer dans le clair-obscur du hall ? Quels yeux encore angoissés et meurtris accourent ici comme à la source miraculeuse qui guérit ?

Ô la croyance, la foi irraisonnée ! que cela fait du bien d’espérer d’une espérance qui est une portion de rêve et qui se réalise par cette force du désir, du vouloir qui double l’efficacité du remède, qui devient l’aide sacrée du docteur.

J’ai eu cette foi aussi, une foi immense, immesurée et le doute l’a clouée ainsi qu’un ciel de pluie cloue des nuages sur un coin de soleil. Oui, j’ai attendu ce mieux avec un batte-