Page:Sicard - La Mort des Yeux, 1907.djvu/23

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ment de tout mon être qui se tendait, avec une ardeur de prostituée à la besogne, et aussi avec le calme et la sérénité d’un enfant qui va vers l’autel recevoir l’hostie, et le mieux n’est pas venu…

Alors je me suis égaré dans mes pensées, dans mes cauchemars, dans mon délire, je me suis vu les yeux clos m’accrochant aux murs pour ne pas tomber, rôdant dans ma nuit définitive parmi le flot des foules, un flot qui me berçait de droite à gauche, dans un mouvement insensé de roulis, et qui me rejetait comme une épave après s’être fatigué longtemps de moi. Si je pouvais revenir sur tout cela, effacer de mon imagination ce tableau de détresse !

Je voudrais être ma petite voisine