Page:Sicard - La Mort des Yeux, 1907.djvu/44

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

j’ai chaud et la fièvre me prend par saccades qui me laisse grelottant et désemparé.

— Si j’appelais !

Mes doigts vont en tâtonnant sur le mur, ainsi que des araignées, pour trouver la sonnerie. Et la voilà maintenant qui s’agite, éraillée, plus vacarmeuse dans la nuit.

C’est Louisa qui accourt et m’interroge d’une voix blanche, une voix de sommeil.

— J’ai soif… j’ai soif… donnez-moi à boire…

Et, tandis qu’elle va chercher de quoi mouiller mes lèvres, je la devine mal éveillée, les jupes battantes, agrafées à la hâte, la taille lâche sans corset, la gorge défaite.

Une idée me prend atroce et basse