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ROUTE DE L’EST


Ô route sous la pluie et qui va, solitaire,
De village en village avec ses flaques d’eau,
Les clous dont l’étranger a ferré ses chevaux,
Malgré l’ombre et le vent blessent toujours la terre !

Ce n’est plus la moisson qui pèse sur ton corps
Encadré des ormeaux et des vertes collines ;
Tu portes la douleur dont les cités voisines
Connaissent l’amertume et l’invincible effort.