Page:Sicard - Le Laurier Noir, 1917.djvu/57

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

GERBEVILLER


La rue de l’Hôpital descend, parmi les cendres,
Vers le parc mutilé qui cerne le château.
Un silence brûlé, cherchant à se défendre,
Épuise la campagne et s’accoude aux tombeaux.

Ivre de trop de sang, un corbeau, dans l’église,
De son aile d’acier bat la croix de l’autel.
Sur un vitrail brisé les sept douleurs s’irisent,
Le charnier de la terre a labouré le ciel.