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ÉLÉGIE À PAUL DROUOT


Si mon jardin d’automne entouré de lauriers
Peut, de son harmonie, couronner votre tête,
Permettez, Paul Drouot, que ce soir je m’arrête,
Votre livre à la main, dans le parc effeuillé.
La voix du souvenir fait trembler le silence,
Votre ancienne pensée monte comme un jet d’eau,
Entre la terre et Dieu je sens votre présence,
La cendre est dispersée et vide est le tombeau.
Mes doigts, pieusement, désenlacent les pages.
Vos chants ont le parfum de ces mûres sauvages