Page:Sicard - Le Laurier Noir, 1917.djvu/79

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ÉLÉGIE À PAUL FIOLLE


Ta mort, mon noble ami, comme tu l’as choisie
Et comme tu voulus qu’elle te ressemblât !
Ton ardeur étouffait dans les murs de la vie,
Des ailes se mouvaient quand tu tendais les bras.

L’éternité des dieux, cette sombre maîtresse,
Penchait son corps d’airain et de fécondité
Sur le lit trop étroit où ta vaste jeunesse
Forgeait à coups pressés ton immortalité.