Page:Siefert - Les Stoïques, 1870.djvu/40

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SOIR D’HIVER.


L’étoile a des frissons dans la sphère divine.
Henry Murger.


L’eau pleure au clair bassin des larmes de cristal,
Le pré s’est revêtu d’une robe argentée,
Des lueurs ont blanchi le ciel oriental
Et la lune apparaît dédaigneuse & lactée.

Le vent souffle du nord & le froid est fatal.
Malheur à qui n’a pas de demeure abritée,
Où la bouilloire au feu dit son chant de métal !
Malheur à qui suit seul la route désertée !

La terre est dure à l’homme & la mort est dans l’air.
Et tandis que par l’astre atteint d’un blanc éclair
Tout mur se dresse ainsi qu’un monument de marbre,