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LES STOÏQUES.


iv.



J’ai tort, n’est-il pas vrai ? jours exquis, jours dorés,
De forcer mon esprit jusqu’à ce qu’il oublie
Les trésors de langueur & de mélancolie
Qu’à vos poëtes seuls en ce mois vous offrez.

Que sont auprès de vous, ô concerts ignorés,
Les bruits dont mon oreille est maintenant remplie,
Et l’humaine raison, & l’humaine folie,
Et dans tous nos échos nos vers plus admirés ?

Le ruisseau qui s’égrène en rondes gouttelettes,
La fleur qui livre au vent ses fraîches cassolettes,
Le sentier qui s’en va tout rêveur devant lui,

Le nuage, l’oiseau, le rayon, ce qui doute
Et ce qui change, tout parlait aujourd’hui…
— Oui, mais le cri d’amour du monde qu’on écoute !


Septembre 18…