Page:Siefert - Les Stoïques, 1870.djvu/89

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Sous ta sérénité cache aussi ton secret.
Théodore de Banville.


Ô privilèges saints que Dieu m’accorde encor
Et dont s’enorgueillit mon âme inassouvie,
Vous que j’aime & je garde ainsi qu’un pur trésor,

Tristesses de mon cœur & peines de ma vie,
Retirez-vous du jour & cachez-vous aux yeux :
Je ne veux exciter la pitié ni l’envie.

Cherchez la solitude aux soirs silencieux,
Demandez aux matins dormants l’indépendance,
Ô superbes douleurs, pour monter sous les cieux.

Cependant que mes vers à leur lente cadence
Tels que les flots d’un lac berceront vos ennuis,
Pour avoir plus de force ayez plus de prudence.