Page:Siefert - Rayons perdus.djvu/146

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Le souffle, qui me les apporte,
Pour jamais les remportera,
Car de mes souvenirs, moi morte,
Ici-bas qui se souviendra ?

Peut-être alors un enfant triste,
Pour qui je serai le passé,
D’un œil de poëte & d’artiste
Scrutera ce feuillet froissé ;

Et dira, le cœur ému comme
Le mien l’était en écrivant :
« Rien de ce qui se perd pour l’homme
« N’est perdu pour le Dieu vivant ! »


Juillet 18…