Page:Siefert - Rayons perdus.djvu/63

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Si la sagesse n’est, après tant de batailles,
Qu’un intérêt bien entendu ;

Oui, s’il en est ainsi, je hais & je méprise
Le bonheur, la raison, la vertu, que l’on prise
Sur toute autre chose ici-bas.
Je n’aurai jamais trop de dédain & de rage,
D’horreur & de dégoût, de vengeance & d’outrage
Pour ces calculs lâches & plats !

Et je saurai souffrir, & je dirai que j’aime,
Et je ceindrai mon front comme d’un diadème
De ma couronne de douleurs ;
Et rien n’empêchera ma passion candide
De monter jusqu’au ciel, radieuse, splendide,
Embellie encor par ses pleurs !


Septembre 18…