Page:Sienkiewicz – Hania, traduction Chirol.djvu/157

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tsarine passa près de moi fièrement, sans même me regarder, bien que je me fusse habillé aussi de mon mieux. Pour dire la vérité, elle était un peu fâchée, parce qu’elle ne voulait réellement pas venir, non pour m’être désagréable, mais pour des raisons beaucoup plus importantes, comme je m’en aperçus plus tard.

À cinq heures, je montai à cheval, les dames s’installèrent dans la voiture, et nous nous mîmes en route. Durant le parcours, je me tins à côté de Hania, désireux d’attirer son attention de n’importe quelle façon. Et elle me regarda une fois, au moment où mon cheval se cabrait en arrière ; elle me toisa de la tête aux pieds, et même, me sembla-t-il, elle sourit, ce qui me combla d’aise ; mais elle se tourna aussitôt vers madame d’Ives et entama avec elle une conversation où je ne pouvais me mêler d’aucune façon.

À Oustchitsy, nous trouvâmes Sélim. Ma-