Page:Sienkiewicz – Hania, traduction Chirol.djvu/170

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Sélim probablement, depuis longtemps chez nous. En nous disant adieu, Lola me gratifia d’une poignée de main extraordinairement chaude, mais je n’y répondis d’ailleurs qu’assez mollement.

Sélim tourna bientôt de son côté, mais en prenant congé de nous, baisa la main de Hania, qui cette fois ne s’y opposa pas.

Elle avait cessé de m’en vouloir. La disposition de son esprit ne lui permettait plus de se souvenir de l’offense de la veille, mais je donnai à ce fait une explication fort méchante.

Madame d’Ives s’endormit bientôt et commença à balancer la tête. Je regardai Hania : elle ne dormait pas, ses yeux restaient grands ouverts et brillaient de bonheur.

Elle ne rompit pas le silence ; ses pensées, sans doute, remplissaient son esprit et elle réfléchissait à la journée écoulée. Ce ne fut qu’au seuil de notre maison qu’elle me regarda, et me demanda :