Page:Sienkiewicz – Hania, traduction Chirol.djvu/180

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— Alors, je retourne à la maison. Bonne santé, Vakh !

Celui-ci me pria timidement d’entrer une minute chez lui, pour manger quelque chose. Je savais que mon refus l’offenserait, mais je refusai quand même ; — j’avais d’ailleurs promis de rentrer pour le déjeuner. Je ne voulais pas que Sélim et Hania restassent longtemps seuls, et surtout sans moi.

Six jours s’étaient écoulés depuis notre voyage à Oustchitsy, et depuis lors, Sélim venait chez nous tous les jours ; l’amour des jeunes gens se développait de plus en plus, mais je les surveillais comme la prunelle de mes yeux, et c’était la première fois, aujourd’hui, qu’ils pouvaient rester si longtemps en tête à tête.

« Allons, pensai-je, l’affaire va aller cette fois jusqu’aux aveux ! »

Et je sentis que je pâlissais, comme un homme qui perd son dernier espoir.

Je craignais cela comme un malheur,