Page:Sienkiewicz – Hania, traduction Chirol.djvu/20

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— Bien, si telle est votre… non ! bien, jeune maître.

Ma situation était assez étrange. J’allais avec Hania à travers la pièce et ne savais que lui dire. J’aurais voulu la consoler, mais pour cela il eût fallu rappeler les souvenirs de la veille, la mort de Nikolaï, et cela eût été l’occasion de nouvelles larmes et n’eût pu que réveiller son chagrin. Il s’ensuivit que nous nous assîmes sur un petit divan, qui occupait un angle de la salle ; la jeune fille replaça sa tête sur mon épaule et je me mis à contempler ses cheveux dorés.

Elle se pressait près de moi, comme près d’un frère, et ce doux sentiment de confiance, qui naissait en son cœur, ramena les larmes à ses yeux. Elle pleura longtemps, et je la consolai comme je pus.

— Tu pleures encore, Hania, lui dis-je. Ton grand-père est au ciel, et je ferai tout mon possible…

Je ne pus en dire plus long, car ma