Page:Sienkiewicz – Hania, traduction Chirol.djvu/21

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

gorge se serrait aussi. Je savais qu’en ce moment on apportait le cercueil et qu’on y déposait Nikolaï, et je ne voulais pas laisser Hania aller vers le corps de son grand-père avant que tout fût terminé. C’est pourquoi je m’y rendis moi-même. En route, je rencontrai madame d’Ives et la priai de m’attendre, car j’avais à lui parler d’une chose grave.

Ayant prié près du cercueil de Nikolaï et pris quelques dispositions au sujet des funérailles, je revins vers la gouvernante, et, après quelques mots d’entrée en matière, je lui demandai si elle ne voudrait pas, quand seraient passées les semaines de grand deuil, donner à Hania des leçons de langue française et de musique.

— Monsieur Henri ! répondit la vieille Française, un peu fâchée de mes façons impératives, je le ferais avec plaisir, d’autant plus que j’aime beaucoup la pauvre fille ; mais je ne sais ce qu’en penseront vos pa-