Page:Sienkiewicz – Hania, traduction Chirol.djvu/210

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puissance humaine ne peut nous séparer. Si Henri me défend de venir ici, alors je t’écrirai. J’ai un homme qui te remettra toutes mes lettres. Et moi-même je viendrai… là-bas, à l’étang. Viens toujours dans le jardin au crépuscule. Et surtout ne t’en va pas ! S’ils veulent t’envoyer loin d’ici, je ne le permettrai pas, je te le jure au nom de Dieu… Ah ! ne prononce plus de telles paroles, ou j’en deviendrais fou ! Oh ! ma chérie, ma chérie !…

Il lui saisit les mains et les porta passionnément à ses lèvres.

Soudain Hania se leva du banc.

— J’entends des voix, on vient ! dit-elle avec inquiétude.

Ils sortirent du kiosque, bien que l’inquiétude de Hania fût vaine.

Le crépuscule les éclairait de sa lueur douce, qui me paraissait plus rouge que du sang. Je revins aussi vers la maison et au bout de l’allée, j’aperçus Kaz.