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Page:Sienkiewicz – Hania, traduction Chirol.djvu/224

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mon père, le prêtre et madame d’Ives avaient des figures moitié fâchées, moitié mystérieuses, et j’en ressentis une certaine inquiétude. Avaient-ils deviné quelque chose ? C’était plus que probable, car nos rapports entre Hania, Sélim et moi, étaient devenus tout à fait bizarres.

— J’ai reçu aujourd’hui une lettre de la mère, me dit mon père.

— Comment se porte-t-elle ?

— Très bien ; mais elle s’inquiète de ce qui se passe ici. Elle veut revenir, ce que je ne lui permets pas d’ailleurs ; qu’elle reste encore deux bons mois à l’étranger.

— De quoi maman s’inquiète-t-elle ?

— Elle sait qu’il y a la variole dans le village, car j’ai eu l’imprudence de le lui dire.

J’ignorais totalement qu’il y eût une épidémie en ce moment ; peut-être m’en avait-on parlé, mais mon attention était alors tellement occupée autre part !