Page:Sienkiewicz – Hania, traduction Chirol.djvu/246

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apaisé ; au ciel flottaient des amas de nuages blancs, laissant par intervalles apercevoir l’azur ; un brouillard humide s’élevait de la campagne. Mon cheval mort me rappela tout ce qui s’était passé ; je regardai autour de moi ; sur la droite brillaient quelques feux. Je me dirigeai dans direction ; il me sembla être près d’Oustchitsy.

Je résolus de rendre visite au seigneur du lieu ; c’était d’autant plus facile qu’il demeurait non pas dans la principale habitation, mais dans un petit pavillon ; une lumière brillait à ses fenêtres ; je frappai à la porte.

Le seigneur Oustchitsky m’ouvrit lui-même, et recula stupéfait.

— Quelle plaisanterie ! s’écria-t-il. Regarde à quoi tu ressembles, Henri !

— Le tonnerre a tué mon cheval près d’ici, et il ne me restait plus qu’à venir chez vous.

— Mon Dieu ! Tu es tout trempé, transi de froid, et il est tard à présent. Je vais te faire