Page:Sienkiewicz – Hania, traduction Chirol.djvu/285

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il finit par l’éternel refrain, que je devais rester tranquille.

— Mais d’où vient cette tristesse ? lui demandai-je.

— Vois-tu, je vais tout te dire. Sélim et le vieux Mirza se rendent ici chaque jour ; Sélim est désespéré, il pleure, veut te voir à n’importe quel prix, mais les parents craignent que cela ne te fasse du mal.

Je souris.

— Comme il est intelligent, ce Sélim ! dis-je, il vient de me fracasser le crâne et, à présent, il pleure sur moi. Et pense-t-il toujours à Hania ?

— Oh ! il a bien autre chose à faire ! D’ailleurs, au fond, je l’ignore, je ne le lui ai pas demandé, mais je pense qu’il a dû y renoncer.

— C’est à savoir.

— En tout cas, elle ne lui appartiendra jamais, sois tranquille !

Et ici Kaz fit une grimace comique, et ajouta avec un sourire rusé :