Page:Sienkiewicz – Hania, traduction Chirol.djvu/289

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et je vais le faire, mais à la condition que tu ménageras tes forces. Appuie ta tête sur l’oreiller ; c’est cela. Couvre-toi de la couverture, et reste tranquille.

Je lui obéis.

— Je suis tranquille, mais dépêche-toi, papa, vite ! Je voudrais tout savoir à la fois. Est-ce vrai qu’elle va mieux ? que lui est-il arrivé ?

— Voici : dans la nuit où Sélim l’enleva, il faisait de l’orage ; Hania n’avait qu’une robe légère, et elle fut trempée jusqu’aux os ; cette folie lui a coûté cher. À Khojéli, où l’amena Mirza, il n’y avait pas de quoi la faire changer de vêtements ; et elle dut revenir ici, avec sa robe toujours trempée, qui la refroidissait. Aussi une fièvre intense la prit durant la nuit. Le lendemain, la vieille Viengrovska ne sut pas retenir sa langue et lui raconta ton duel ; elle lui dit même que tu avais été tué.

» Tu comprends l’effet produit alors sur