Page:Sienkiewicz – Hania, traduction Chirol.djvu/291

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réfléchissant à ce nouveau malheur. Mon père se leva et se mit à marcher à grands pas dans la chambre, en me regardant de temps en temps.

— Mon père ? lui demandai-je après un long silence.

— Quoi, mon enfant ?

— Est-elle très… très défigurée ?

Ma voix était calme, mais mon cœur battait atrocement, en attendant la réponse.

— Oui ! répondit mon père, comme on l’est ordinairement après la variole. Peut-être ne lui restera-t-il aucune marque ; maintenant il lui en reste quelques-unes, mais cela disparaîtra probablement, sûrement même.

Je me retournai vers le mur et je sentis que je me trouvais mal.

Une semaine après, j’étais enfin sur pieds et au bout de quinze jours, je pus voir Hania.

Oh ! je n’essaierai pas de décrire combien son charmant et doux visage était changé.