Page:Sienkiewicz – Hania, traduction Chirol.djvu/41

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

c’est vrai, une orpheline, dit Viengrovska en s’apitoyant.

Mirza l’embrassa pour cette parole et nous sortîmes prendre le thé.

Ensuite Mirza se mit à folâtrer et à causer sur tout, mais je ne lui répondis pas, d’abord parce que j’étais triste, et ensuite parce que je trouvais indigne d’un homme respectable — un tuteur !, — de se conduire comme un enfant. Ce soir-là, Mirza s’attira encore une réprimande du prêtre Ludvig, parce que, pendant notre prière à la chapelle, il avait grimpé sur le petit toit de la glacière et s’était mis à hurler ; aussitôt, les chiens étaient accourus de toutes parts et, accompagnant mon ami, avaient fait un tel vacarme que nous ne pûmes achever nos prières.

— Est-ce que tu es devenu fou, Sélim ? demanda le prêtre.

— Excusez, je priais à la façon des mahométans.