Page:Sienkiewicz – Hania, traduction Chirol.djvu/94

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Je lui demandai si tout le monde se portait bien.

— Oui, répondit Francis. Le seigneur est seul parti à la ville ; il rentrera demain matin.

Il me conduisit à la salle à manger, alluma une lampe, suspendue au-dessus de la table, et alla préparer le samovar. Je restai seul une minute avec mes pensées et mon cœur qui battait violemment ; mais cette minute fut courte, car bientôt arrivèrent le prêtre Ludvig, en robe de chambre, suivi de la bonne madame d’Ives en costume de nuit et en bonnet, avec ses papillotes obligatoires, et enfin Kaz, qui était rentré du lycée depuis un mois déjà.

Tous ces bons amis m’accueillirent avec joie, s’étonnèrent de me voir si grand, dirent que j’étais devenu un homme, et madame d’Ives ajouta même que j’avais embelli. Au bout d’un instant, le prêtre Ludvig m’interrogea timidement sur mes examens et