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LE LIVRE DE LA POUSTA.

à la réunion, elle gémit sur mon sort. Aussi, pendant la journée, je me cache dans le maïs, pour ne pas l’entendre beugler. Je dors ou je fume ma pipe.

— Vous fumez donc, maintenant ?

— Je bois aussi. Puisque je suis damné, que ce ne soit pas pour rien ! De temps en temps je rosse la vieille quand ses plaintes me deviennent par trop insupportables. Elle ne se défend pas, car une bonne « croyante » doit tout souffrir. Ce qui la chagrine, c’est que j’augmente par là le nombre de mes péchés.

— En ce moment-ci, que fait-elle ?

— Elle dort. Mais pour un rien elle se réveille. Et alors elle recommence là où elle s’était interrompue. Elle me décrit les tortures les plus abominables de l’enfer. Eh ! monsieur, je vous assure que, pendant la nuit, ce n’est pas drôle, au milieu du