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Page:Sigismond de Justh Le livre de la Pousta 1892.djvu/13

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LE LIVRE DE LA POUSTA.

saient les fleurs printanières, le sourire des jeunes filles et la douce mélodie d’airs populaires non encore entendus.

Il passait par nos têtes un de ces courants qui nous emportent dans une ronde de folies. C’était au moment du souper. En cette saison, il y avait à Budapest de nombreux étrangers. Parmi eux quelques Autrichiens. C’est avec ces derniers, leurs danseuses et la mienne que je me trouvais installé à une longue table de douze couverts. Existe-t-il sur l’orbe de la terre quelque chose de semblable à l’entrain d’un souper de bal magyar ? Je ne le crois pas.

La salle noyée de lumières, les glaces reflétant des têtes souriantes ou rêveuses ; l’âme féminine à qui la musique des tsiganes donne un épanouissement nouveau, tout à vos côtés, et dont elle vous