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LE LIVRE DE LA POUSTA.

À l’auberge du bord du lac, les gars s’amusent chez les Simon.

Sur la lisière du village, dans une maisonnette située au milieu d’un petit vignoble, on veille encore. Dans l’unique pièce est assis un vieillard, près de lui une jeune fille. Le vieillard lit la Bible, la jeune fille penche la tête sur sa couture.

— Ne vient-il pas encore ?… demande le vieux.

— Il tarde à venir ; peut-être l’a-t-on engagé.

— J’en doute. Jamais on ne prend les ouvriers qui s’offrent eux-mêmes. Qui donc a jamais retenu un métayer à la Saint-Pierre et Saint-Paul ? De mon temps, fit le vieux en redressant le buste, c’est à la Fête-Dieu qu’on commençait le travail.

— Mais, parrain, ce n’est pas la faute de Gyuri.