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Page:Sigismond de Justh Le livre de la Pousta 1892.djvu/156

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COQ ROUGE.

a crié deux fois. Cette nuit on a mis le feu à deux meules de la ferme de Lapos. Il y a encore des allumettes chez le juif — et involontairement il en sortit une du paquet qui gisait sur la table et la mit derrière son oreille — et pour celui qui n’a pas envie de crever de faim, le maïs pousse vite, il peut bien caser quelques betyars[1].

— Que dis-tu, Gyuri ? demanda Zsiga en lui secouant violemment le bras. Le vieux ne disait rien ; de sa main ridée, il caressait le poli de la table et ses yeux bleus étaient fixés sur la lampe qui filait.

Gyuri tressauta.

  1. Betyar n’est que très rarement un vil meurtrier, mais presque toujours en réalité un szegény legény (pauvre gars) qui, trop rigoureusement condamné pour un léger délit, se venge de la société. (Jean de Néthy, Ballades et chansons populaires de la Hongrie, 1891.)