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LE LIVRE DE LA POUSTA.

Mais les chiens les attaquent plutôt que les renards. Figurez-vous que l’année dernière je sors pour aller à l’écurie, quand j’aperçois une vingtaine de chiens (Dieu sait d’où ils venaient) en escorter un petit rouge (du moins je le croyais), tout comme une noce accompagne la jeune épousée. C’était un renard, ils n’osaient pas l’attaquer. À ma vue, le renard fit un bond et décampa à toutes jambes. Pas un chien ne se lança à sa poursuite.

— Mais votre femme ? elle ne craint pas non plus des bêtes féroces ?

— Elle ne s’éloigne pas beaucoup de la maison ; elle ne peut pas aller bavarder avec la voisine : la tanya la plus proche est à une bonne heure d’ici.

— Vous êtes en effet bien délaissés. Et au temps des grandes eaux, ou pen-