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Page:Sigismond de Justh Le livre de la Pousta 1892.djvu/174

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LE PÂTRE.

transes à l’arrivée de chaque enfant. Kondoros n’est pas près d’ici : c’est à deux heures de marche, en été ; et en hiver, ma foi, on n’y arrive pas plus qu’à Szarvas ou à Orosháza. La femme de Csabacsűd ne devrait avoir d’enfant qu’en été… Pendant les grandes neiges, c’est à peine si nous pouvons aller jusqu’au puits, il faut le déblayer jusqu’à dix fois par jour. Et nous avons eu des hivers où nous ne pouvions pas le dépasser trois semaines durant.

— Et vous vous accoutumez à cette vie monotone ? Vous ne vous ennuyez pas ?

— On trouve toujours quelque chose à faire ; je n’ai jamais manqué de besogne depuis que je suis ici.

— Et vous n’avez pas peur des bêtes féroces ?

— Certes, les loups ne sont pas rares.