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LE LIVRE DE LA POUSTA.

La nouvelle arrivée, une beauté aux joues rouges, un peu fardées, pouvant avoir de trente-cinq à quarante ans, s’était assise dans le fauteuil d’osier de la vérandah, et, les jambes paresseusement étendues, regardait dans le vide.

De temps en temps elle agitait son éventail sur lequel (Klára Sûle l’avait immédiatement remarqué) deux tourtereaux étaient peints. Puis, elle tira de sa ceinture un mouchoir de soie rouge et s’en essuya le front à deux reprises.

— Il fait chaud, madame, lui dit Klára.

— C’était bien pis encore pendant la route de Nagy-Várad jusqu’ici.

— Comment ! madame serait venue de si loin ?

— C’est mon médecin, dit fièrement la pensionnaire, qui m’a recommandé le Gyapáros.