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LA PENSIONNAIRE DE KLÁRA SÛLE

dressent tout autour et une longue construction en bois avec une vingtaine de cabines borde tout un côté. Il y a là aussi une cuisine en plein air où l’on vend des saucisses cuites à l’eau.

C’est ici que, des mois durant, les malades passent leurs journées sous le brillant soleil, assis immobiles sur des bancs, au milieu du petit « lac rond ». Voici une grosse charcutière d’Orosháza en costume rouge, abritée sous un grand chapeau de paille, trempant dans l’eau jusqu’à la ceinture. Plus loin un petit homme affreusement desséché, tout ratatiné par la goutte, disparaît presque auprès de sa femme, une masse de graisse, qui tient un grand parasol, et, les joues rouges de colère, fait la leçon à son époux. Pourquoi ? Qui sait ! Au milieu du lac, un homme sans barbe ni moustaches, un ac-