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CE QUE FEMME PEUT.

— Cela ne leur manquera pas. Ils ne mourront pas de faim.

En ce moment, les gamins à demi vêtus accouraient en poussant des cris. Tout en s’habillant, ils continuaient de jouer et de rire.

Anyos et sa femme les contemplaient avec une affection infinie. N’était-ce pas là l’image vivante de leur bonheur ! Quand la petite troupe fut prête, chacun alla vaquer à ses occupations : l’un était porcher, l’autre gardait les oies, le troisième creusait un trou derrière la maison, les deux plus jeunes sarclaient le potager. Le dernier tétait encore.

Et les parents restaient assis, la campagne ensoleillée devant eux. Une immense nappe d’épis dorés se déroulait à perte de vue. Du côté de Bánom, le mirage la reliait au bleu du ciel. Et le si-