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Page:Sigismond de Justh Le livre de la Pousta 1892.djvu/211

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LE LIVRE DE LA POUSTA.

lence emplissait tout le pays. Les mouches faisaient seules entendre un sourd bourdonnement correspondant à la vibration de l’air. De l’est à l’ouest régnait un calme pesant.

— Regardez donc, père : est-ce que ce n’est pas Julcsa Mályva qui passe là-bas sur le sentier ?

— Mais si ; que peut-elle bien chercher par ici ? fit András, indifférent.

— Il me semble qu’elle vient de notre côté. Elle n’était pas venue chez nous depuis son mariage.

— Son sort était fortuné, elle ne songeait pas à nous.

— Il l’est toujours. Son seigneur possède onze arpents de bonnes terres, et elle n’était qu’une servante.

— Ne lui envions pas d’avoir été aidée du bon Dieu.