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JEAN LE NAZARÉEN.

de Dieu peuvent nous rendre tristes ou gais…

— Ce sont nos actions qui sont nos seuls biens.

Il était convaincu et doux à la fois.

— Mais peut-être je vous fais mal, continua-t-il, je suis trop hardi, vous m’en voulez.

Mais dès qu’il eut prononcé ces paroles, il en lut la réponse dans mes yeux. Alors, d’une voix presque éteinte et toujours monotone, il continua :

— Abandonnez vos travaux, je le sais, vous êtes écrivain. À quoi bon ? Vous vous occupez trop de la vie, vous croyez que vous avez le droit de créer. C’est l’affaire de Dieu, et non la vôtre. Vous nous regardez en face, vous aimez votre gent, vous en exprimez l’âme avec tant d’amour… J’ai lu un de vos livres, —