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LA POUSTA.

calme et harmonieux d’une race entière se lisent dans ses yeux limpides. Sa poésie est la poésie du sens naturel : la terre maternelle lui a donné la vie, la terre maternelle fera pousser des fleurs sur sa tombe.

Il vit et mourra comme il a vécu : sans rien savoir de la vie.

Sur une éminence, la seule de la pousta, formée par les décombres d’anciennes cabanes que les eaux printanières ont peu à peu detruites, se trouve sa maison, une chambre et une cuisine ; un banc de bois, un grand lit plein d’édredons, quelques assiettes multicolores, et un grand bahut confectionné pendant les longues soirées d’hiver composent tout l’ameublement. Près de la maison, une petite étable, et, plus loin, un enclos servant à parquer les chevaux.