Aller au contenu

Page:Sigismond de Justh Le livre de la Pousta 1892.djvu/68

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
59
LA CONVERSION DE ZSUZSI ZANA.

C’est ainsi qu’elle s’habillait les jours de semaine comme les jours de fête, pour sauter au cou des hussards aussi bien que pour suivre les gendarmes à Orosháza ou pour traverser au son de la musique la grande rue de Szabad Szent Tornya, entourée de cinq jeunes gens.

Depuis quand portait-elle donc déjà ce costume ? Elle ne s’en souvenait que trop bien. Elle s’accouda à la petite fenêtre et plongea son regard dans la nuit tombante.

Elle songeait.

L’horizon du ciel devenait d’un gris cendreux avec, par endroits, de petits nuages aux bords roses.

On entendait le son d’une cloche lointaine. Devant la maisonnette des troupes

    son époux du nom de « seigneur » ; par contre, celui-ci, en parlant d’elle, dit souvent « ma servante ».