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Page:Sigismond de Justh Le livre de la Pousta 1892.djvu/84

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LA CONVERSION DE ZSUZSI ZANA.

— Nous aurons tout ce qu’il nous faut, Adam.

Zsuzsi, machinalement, dégrafa son corsage, ôta sa robe de soie.

— Qu’est-ce que tu fais, Zsuzsi ?… Dois-je éteindre la bougie ? ricana l’homme.

— Oh non ! Au contraire, allumes-en une de plus, pour mieux voir. Hein ! qu’en dis-tu, me voilà vieille femme, n’est-ce pas ? Ces deux taches sur mes joues, c’est du rouge. Sans perles au cou, sans boutons aux oreilles, sans tablier rouge, pas un enfant qui ne m’appelle « la mère Zsuzsi ». Nous avons vieilli tous deux, je le vois bien. Retourne chez toi, Adam, console tes vieux, soigne ta femme ; moi je m’en vais me coucher, je suis lasse, j’ai besoin de repos.

Et Adam s’apercevait en effet que ce n’était plus la fière Zsuzsi Zana qu’en