« Pour lui la composition, c’est disposer les rapports de ligne et de couleur de façon à mettre en saillie la signification esthétique du sujet. »
16. Les injures et les plaisanteries suscitées par les tableaux divisés sont conformes à celles adressées autrefois aux œuvres de Delacroix. Cette similitude d’accueil n’implique-t-elle pas une similitude de recherches ?
Comme les néo-impressionnistes, Delacroix fut traité de fou, de sauvage, de charlatan, et, de même que les puissantes colorations de ses figures lui ont valu d’être appelé peintre de la Morgue, de pestiférés, de choléra morbus, de même, la facture divisée a suscité de trop plaisantes allusions à la petite vérole et aux confetti.
Ce genre d’esprit ne varie guère. Ne les dirait-on pas écrits d’aujourd’hui et au sujet des tableaux néoimpressionnistes, ces comptes rendus des diverses expositions du maître ?
Salon de 1822 (Dante et Virgile) :
« Ce tableau n’en est pas un, c’est une vraie tartouillade.
« Vu d’assez loin pour que la touche n’en soit pas apparente, ce tableau produit un effet remarquable. Vu de près, la touche en est si hachée, si incohérente, quoique exempte de timidité, qu’on ne saurait se persuader qu’au point où le talent d’exécution est parvenu dans notre école, aucun artiste ait pu adopter cette singulière façon d’opérer.