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DOCUMENTS

Salon de 1827 (Mort de Sardanapale) :

« C’est plutôt la bonne volonté que le talent qui manque à M. Delacroix ; il ne compte comme progrès que ceux qu’il fait dans le mauvais goût de l’extravagance.

D.
(Observateur des Beaux-Arts.)

« MM. Delacroix, Scheffer, Champmartin, coryphées de l’école nouvelle, n’ont obtenu aucune récompense, mais pour les en dédommager, on leur accordera chaque jour deux heures de séance à la Morgue. Il faut encourager les jeunes talents. »

(Observateur des Beaux-Arts.)

« De loin, effet à la manière des décorations. De près, barbouillage informe. »

(Journal des Artistes et des Amateurs, 1829.)

Sur la Pieta (Église Saint-Denis du Saint-Sacrement) :

« Agenouillez-vous donc devant toutes ces figures repoussantes, devant cette Madeleine aux yeux avinés, devant cette vierge crucifiée, inanimée, plâtrée et défigurée ; devant ce corps hideux, putréfié, affreux, qu’on ose nous présenter comme l’image du fils de Dieu !

« Il joue à la Morgue, aux pestiférés, au choléra morbus. C’est là son passe-temps, son amusement. »

(Journal des Artistes, 20 octobre 1844.)

Si une municipalité avait l’audace de confier la décoration d’une de ses murailles à un néo-impressionniste ne lirait-on pas dans les feuilles, immédiatement, des protestations de ce genre :

« Et c’est un peintre aussi insoucieux de sa gloire, aussi peu sûr de son œuvre, que l’on choisit sur de telles ébauches, sur de