Page:Signoret - Daphné, 1894.djvu/63

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Et le Rosier de jeunes roses s’habillait :
D’angéliques lauriers me couvraient de courage,

Des lauriers nouveau-nés, mais blancs de fleurs, pareils
Par la félicité de leurs feuillages sombres
A la Nuit magnifique et blanche de soleils,
Et l’on prophétisait en passant sous leurs ombres !

Les cavernes de fraude et d’ombre revêtues,
Ont croulé dans la Mer (car la Mer mi-voilée
Par les branches du parc scintillait). Leurs statues
Captives ont bondi vers la voûte étoilée !


Quand veillé par les lys et les roses des bois
J’y dormirai — bercé des flots — mon dernier somme,
Puissent les rossignols décider de leur voix
L’étoile du bonheur à jaillir sur les hommes !