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Fiançailles.

bien que je ne fusse pas nu moi-même. Cette vision m’est restée comme un coin de tableau charmant pris dans la vie antique. Tout est primitif, en effet, ou l’était en ce temps-là, — car je ne réponds de rien aujourd’hui, — dans les coutumes de ces Français lointains dont les veines roulent un sang que n’ont pas mouillé les exubérances gauloises, et dont les gaietés mêmes sont toujours empreintes d’un symbolisme tout païen. C’est à Tartas aussi que mon hôte m’a conté l’aventure suivante qui vaut plus par son caractère naïf que par l’intérêt de ses péripéties.

II

C’était encore un usage en vigueur, il y a moins de cent ans, à plus de vingt lieues à la ronde, que le cadeau des fiançailles consistât uniquement, de la part de l’épouseur, en un nécessaire contenant les menus objets utiles aux