Page:Silvestre - Histoires belles et honnestes, 1883.djvu/183

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deux minutes sur celle du général Leloup de la Pétardière, et se termina par un double verre d’absinthe accompagné des toasts les plus amicaux ! Quelques instants après on sonnaît à la grand’porte du manoir de Fessaride, et deux jeunes lieutenants poudreux, les bottes tombantes, visiblement harassés des travaux de la journée, faisaient passer leurs cartes à la comtesse, deux cartes sur l’une desquelles on lisait : *Baron Malhuché de Vessendeuil*, et sur l’autre *Thomas*. Ces messieurs, munis d’un bon billet de logement en règle, venaient demander l’hospitalité pour la nuit.

III

Vous m’en voudriez à mort, ce dont le ciel me préserve ! si je ne vous faisais faire un bout de connaissance avec ces deux militaires. Comme le longueur des vocables qui le désignent l’indique, le baron Oscar Malhuché de Vessendeuil appartenait à la meilleure noblesse. C’était ce que nous appelons, nous autres